EGLISE DE SAINT MARTIN DE CORMIERES
(inscrite aux monuments historiques depuis 1988)
-Eglise romane au départ, remaniée au XVe siècle, dépendait de Camboulas avant le Xe siècle-
Dans son état actuel c'est un édifice du gothique et du gothique flamboyant, de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle, à peu près intact
Le 13 juillet 1147, Pierre, évêque de Rodez, donna à St Léger d'Ebreuil, en Auvergne, le prieuré de Notre Dame de Luganhac et les cinq églises qui en dépendaient, dont celle de Saint Martin de Cormières. Luganhac, qui fut à l'origine église matrice, n'est plus qu'une ruine perdue au milieu des Palanges, entre Montmerlhe et St Martin. Il était abandonné au XVIe siècle, ce qui semble correspondre à une descente de la population des Palanges, l'aboutissement étant le développement du Vibal qui, à l'origine, n'était lui-même qu'une annexe de Saint Martin.
Après un bref rattachement à l'abbaye de Brantôme (XVIe siècle), Luganhac et St Martin se sont réunis à la Daurade (Toulouse) jusqu'à la Révolution.
Son allure et son charme lui viennent de la technique de construction, de son état de conservation et de son relatif isolement.
C'est une petite église à nef unique, à trois travées plus larges que le chœur, toutes à croisées d'ogives. L'allure générale de l'édifice est celle des fermes voûtées du causse voisin, un pignon extérieur correspondant en général en voûte. L'arc qui sépare la dernière travée du reste de la nef est contrebuté de part et d'autre par un contrefort triangulaire. Cette travée porte une partie du clocher. La tribune qui est au fond de l'église est contemporaine de l'édifice. Les fonts baptismaux ont été creusés (plus tard) dans le mur.
Le clocher peigne, avec deux cloches, est accessible par la porte du fond de l'église qui conduit à la tribune puis au clocher (2ème partie de l'escalier en colimaçon d'époque).
Le cœur est orné d'un retable en bois ciré et doré du XIXe siècle, dans le style classique. Le tableau, et probablement Dieu le Père, ont été récupérés de l'ancien retable.
Les quatre chapelles étaient : côté Evangile (gauche) St Nicolas et St Loup et côté Epître (droite) St Martial et St Europe. St Loup était le patron primitif de l'église, avec St Martin. Les patronages et les affectations ont changé au cours des âges. La chapelle de St Loup servit de passage entre l'église et l'ancien presbytère (aujourd'hui disparu). La chapelle de St Europe est passée sous le patronage de N.D du Rosaire, puis au siècle dernier de N.D de la Salette. C'est la plus belle des chapelles : voûtes à liernes avec les symboles des Evangélistes sculptés, en clefs de voûtes, dans la pierre difficile du pays, niche en accolade avec des animaux et des petits personnages en prière, piscine avec tête humaine , armes de France, tableau représentant l'apparition de la Salette. Les armes de France suggèrent une construction postérieure à la chute des comptes d'Armagnac (1473) et contemporaine de François d'Estaing.
A l'extérieur :
Près de l'entrée un tilleul de Sully planté sous Henri IV. C'est certainement un des plus beaux que l'on puisse voir dans le département de l'Aveyron. |
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A l'entrée de l'espace vert : un sarcophage. |
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A côté du sarcophage : un gisant datant probablement de l'époque |
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Au-dessus de la porte de l'église : une statue, certainement plus ancienne que l'église actuelle. |
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Au- dessus du portail du cimetière : une sculpture représentant un bélier. |